Mieux vaut prévenir que guérir… L’adage est bien connu, il serait également dans la logique de fonctionnement d’Air France-KLM qui, selon les informations du Figaro, envisagerait de repousser encore la date de réception de B 777 et A 380. Ce décalage, faisant suite à un premier retard de deux ans demandé, début 2009 pour économiser l’argent frais. Cette fois-ci, le report concernerait quelques appareils dont la livraison devait se faire après novembre. Mais cette information n’a pour le moment rien d’officiel. L’heure est aujourd’hui à l’élaboration d’un nouveau plan de flotte. Selon un expert, les investissements bruts du groupe s’évalueraient à 1,7 milliards d’euros pour l’exercice 2010-2011 et à 2,8 milliards pour l’exercice suivant. A noter que le groupe semble plus avantagé que ses concurrents, du fait de son matériel relativement jeune. Le fait qu’il repousse la date de réception du matériel neuf ne risque pas de trop creuser les performances entre les équipements. Mais étant donné que les signes de reprise tardent, Air-France a préféré jouer la prudence pour éviter de puiser dangereusement dans ses liquidités. Il prévoit d’ailleurs de lancer une nouvelle émission obligataire.

Cinq candidats devraient répondre à l'appel d'offre lancé par l'Arabie Saoudite pour la construction du futur train à grande vitesse devant relier Djeddah, La Mecque et Médine. Le couple français Alstom-SNCF sera en compétition avec un groupement associant les allemands Siemens et Deutsche Bahn composé notamment du groupe de BTP saoudien Ben Laden, indiquait, hier le magazine Challenges.

Parmi ces grands pontes internationaux, entrent en lice l’Espagnol Talgo et des consortiums sud-coréens et chinois dont les noms sont encore tenus secrets. Ils ont jusqu’en janvier pour déposer leur dossier et en juin pour présenter leur montage financier. Le groupement qui remportera l’adhésion de l’Arabie Saoudite fournira le matériel roulant et assurera la maintenance et l'exploitation de la ligne à grande vitesse, longue de 444 km, pendant douze ans.

Les Réseaux ferrés de France vont lancer fin octobre un appel d'offres pour commander 35 rames de TGV. Un marché potentiel notamment pour Alstom. Or ce plan fret donnera lieu à une phase de 8 mois d'expérimentation d'entités spécialisées avant de passer éventuellement à des filialisations. Ce plan fret, annoncé par Guillaume Pépy, le président du groupe, financé à hauteur de plus d’un milliard d’euros, devrait compléter une précédente commande de 65 rames.

Le conseil d'administration du groupe qui avait donné son autorisation en juillet, a retenu pour son appel d’offres, trois groupes : Alstom (France) ; Siemens (Allemand) et Bombardier (Canada). Pour Pierre Blayau, directeur du fret à la SNCF, « les entités spécialisées devront faire la preuve qu'elles peuvent rivaliser avec Euro Cargo Rail », l'écart de compétitivité étant de 20 %. Rappelons que cette annonce de grands travaux intervient à un moment crucial pour la SNCF qui vient d’enregistrer 600 millions de pertes en 2009. Les syndicats, qui craignent que cette opération ne précipite encore plus la SNCF vers la déroute (CGT, la Fgaac-CFDT et Sud-Rail) ont donc déposé un préavis de grève non reconductible, pour le 20 octobre.

Dans le cadre du plan de relance de son activité de transports ferroviaire de marchandises, le réseau français projette de développer sa présence dans le domaine maritime. Avec une idée bien ancrée : créer des opérateurs spécifiques sous forme de joint-ventures entre le port et l’opérateur ferroviaire, malgré sa relative inexpérience dans ce secteur. Qu’à cela ne tienne, la SNCF s’imagine déjà s’implanter au Havre, à La Rochelle, Nantes, Marseille et Dunkerque. Mais pour l’heure, seuls deux projets sont sur les rails, ceux de La Rochelle et du Havre, normalement prêts avant fin 2010. Remarquons que cette extension d’activité est déjà bien implantée Outre-rhin. Dans le port de Hambourg, par exemple, 50 opérateurs ferroviaires de proximité sont déjà installés.

Toutes les traversées entre la Corse et le continent ont été, aujourd’hui, annulées dans les deux sens par la Société nationale Corse Méditerranée (SNCM) et sa filiale la Compagnie méridionale de navigation (CMN), en raison d'une grève.

Le service des relations clients de la SNCM espère pouvoir reprendre les traversées samedi. Onze traversées étaient prévues vendredi, deuxième jour de protestation contre un projet de filialisation des deux sociétés maritimes.

Trois syndicats minoritaires, le Syndicat des travailleurs corses (STC), la CFDT et la CFTC, avaient déposé hier un préavis de grève de 24 heures reconductible.

La compagnie concurrente, Corsica Ferries, n’a pas pour autant détourné ses activités. Elle continue d’assurer ses rotations vers la Corse depuis Toulon et Nice.

Quatre traversées entre le continent et la Corse étaient prévues aujourd’hui et trois dans le sens opposé.