S’intercalant dans une actualité judiciaire actuellement riche, la fin du 1er procès sur le crash du Concorde en 2000 ne signe pas la fin du processus judiciaire. Reconnu responsable de l’accident du supersonique le 25 juillet à Gonesse (95) causant la mort de 113 personnes, la compagnie Continental Airlines a écopé d’une amende de 200 000 €, le Tribunal de Pontoise la mettant sous l’obligation de dédommager par ailleurs d’un million d’euros Air France (qui exploitait l’avion). Une lamelle métallique, mal fixée puis perdue par un DC10 de Continental a été reconnue comme à l’origine de l’accident. Autres sommes à verser : 600 000 € à diverses caisses d’assurance maladie, et près de 200 000 € à des parties civiles (dont 30 % seront payés par EADS). Jugeant « absurde » cette condamnation, Continental Airlines a fait appel.

La filière fret ferroviaire est durement atteinte. La profession de la filière ferroviaire, représentée par l’Union des Transports Publics s’inquiète de la situation actuelle du fret, ralentie par le manque de carburant. Celle-ci a évalué à 10 000, le nombre de camions pouvant être transféré du fer à la route. Dans un dernier communiqué, elle alerte : « Après l’interruption quasi totale du trafic lors de la journée du 12 octobre et avec un service réduit des trois quarts en moyenne depuis une semaine, la situation des entreprises de fret ferroviaire devient critique ».

Or la 2e semaine du conflit se traduit par une ouverture limitée du réseau fret, des itinéraires non fiabilisés d’un jour sur l’autre, des perturbations importantes aux échelons locaux dans la tenue des postes d’aiguillage sur les lignes capillaires et sur les parcours d’accès aux embranchements terminaux. L’UTP en appelle à une « reprise immédiate et fiable de tous les postes d’aiguillage nécessaires au fret ferroviaire, pour rétablir les trafics essentiels à l’activité économique des entreprises et la confiance des chargeurs dans le mode ferroviaire ».

L’organisme de gestion des réseaux fluviaux, Voies navigables de France (VNF) vient de publier son rapport à l’issue du 3etrimestre 2010 et confirme une amélioration du transport fluvial. Les prestations enregistrent une hausse de 9,7 %, tandis que les volumes traités augmentent de 8,4 % (à 45 millions de tonnes). Ces signes sont d’autant plus encourageants que VNF note un regain de l’activité aussi bien externe (+ 19,6 %) qu’interne (+ 4,2 %) à la France. Selon l’organisme, les secteurs actuels les plus porteurs seraient l’industrie métallurgique (+ 38 %, par rapport au 3e trimestre 2009), le transport des produits agricoles et alimentaires (+ 11 %) et le transport des conteneurs (+ 9,6 %). Sachant enfin que les régions qui se sont détachées par leur dynamisme sur cette période sont la Moselle (+ 26,9 % de Mt de volumes traités) et le Rhône (+ 17,8 %).

Le groupe franco-néerlandais Air France-KLM a subi en août une baisse de son trafic passager de 1,2 % sur un an qu'il explique par un effet de base, le mois d'août l'an passé ayant enregistré un « très bon niveau d'activité », selon un communiqué.

Le groupe avait pourtant connu en juillet son 3e mois consécutif de hausse boosté par la reprise mondiale. Le nombre total de passagers s'est élevé à 6,5 millions. Les capacités revues à une baisse de 0,9 %, ont toutefois permis de maintenir le coefficient d'occupation à 84,5 %.

Le transport fluvial continue son développement en vitesse de croisière par rapport aux autres secteurs du transport. Il enregistre un niveau d’activité en hausse de 11,8 % en tonnes-kilomètres sur les 6 premiers mois 2010, par rapport à la même période en 2009.

Cette progression constante observée depuis le début de l’année confirme la confiance que les chargeurs sont de plus en plus nombreux à faire à la voie d’eau.