Après Delta et American Airlines (lire dépêche 319), le transporteur franco-néerlandais discuterait également d'une prise de participation dans la première compagnie japonaise.

Tandis que les spéculations se poursuivent autour de la levée de fonds annoncée par Japan Airlines (JAL). Si cette information non encore confirmées par les intéressés s’avérait, l'entrée d'Air France dans les négociations bousculerait la donne. En effet, le gouvernement japonais, qui envisageait de privilégier Delta Airlines dans les discussions, compte désormais Air France parmi ses favoris. Un choix qui relègue American Airlines au troisième rang, jugée fragile financièrement. Bien que JAL ne cache pas sa préférence pour cette dernière, en raison de l'accord qui les lie au sein de l'alliance Oneworld. La compagnie américaine proposerait un investissement de 200 millions à 300 millions de dollars en échange d'une prise de participation dans le capital, mais ces chiffres seraient encore en pourparlers.

Les compagnies aériennes Delta et American Airlines seraient intéressées pour entrer au capital du transporteur asiatique. Ces perspectives juteuses se sont donc conclues par une hausse de 8 %, portant le titre de Japon Airlines (JAL) à 176 yens, à la mi-séance, ce lundi. Effectivement, ce week-end a couru le bruit d’une éventuelle entrée de Delta Airlines au capital de JAL à hauteur de 550 millions de dollars. AMR, la maison-mère d'American Airlines, serait également pressentie pour prendre une participation dans cette même société.

Cette prise de participation de l'un ou l'autre des transporteurs américains pourrait intervenir dans le cadre d'une levée de fonds de JAL. Delta envisagerait d'injecter 2,8 milliards de dollars d'ici mars 2010. En difficulté en raison de la crise économique mondiale, le transporteur japonais a subi une perte nette de 99 milliards de yens (750 millions d'euros) au premier trimestre 2009-2010, 29 fois supérieure à celle de la même période de 2008-2009.

La compagnie aérienne voudrait réduire sa flotte d'avions tout cargo (source majeures de ses pertes) de plus de la moitié, selon une information révélée, ce matin, par nos confrères des <i>Echos</i>. Le quotidien économique croit également savoir que le groupe prévoit de la confier à sa filiale néerlandaise, Martinair. Ainsi, il espère diminuer de moitié son trafic tout cargo. Passant de 12, après une première mesure de ralentissement à 4 engins en provenance de Roissy, Air France entend n'en conserver que 4 cet hiver (deux B777 F et autant de B747 ERF). Viendront alors s’ajouter à Amsterdam, deux B747 cargo de KLM (au lieu de quatre) et neuf appareils cargo (sept MD11 et deux B747) de sa filiale néerlandaise Martinair (au lieu de onze).

Deux fonds de la banque américaine, détenus par sa filiale GSIP, vont par leur fusion avec la maison mère acquérir 21 % du capital de l'exploitation du tunnel sous la Manche. « L'arrivée prévue de longue date de GSIP, spécialiste des infrastructures, est une excellente nouvelle pour le groupe. Au delà de la manifestation forte d'une confiance renouvelée dans l'entreprise, c'est un atout solide pour la poursuite des développements stratégiques à venir », s’enthousiasme Jacques Gounon, PDG du groupe. Après des années de méandres financiers, l’attirant vers la faillite et provoquant la colère de ses petits actionnaires, Eurotunnel a versé l'an dernier le premier dividende de son histoire, après avoir dégagé un bénéfice net de 40 millions d'euros en 2008. Le premier bénéfice avait été enregistré en 2007 (1 million d'euros).

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L'OMC aurait condamné Airbus, vendredi, estimant que les subventions versées à l'avionneur européen pour le lancement de son très gros porteurs A380 étaient illégales, rapporte le Wall Street Journal, citant une source proche du dossier. Dans la journée, l'OMC avait indiqué avoir rendu sa décision et avoir transmis un document de plus de 1 000 pages aux parties concernées, un document tenu encore confidentiel. Cependant, d’autres indicateurs européens affirment que les subventions versées pour le programme A380 n'ont pas été reconnues illégales dans leur totalité. Celles versées pour l'A350 ne feraient, en l’occurrence pas partie de la décision de l'OMC. D’ailleurs, 70 % des plaintes auraient été rejetées selon ces mêmes sources.

Cette affaire ne manque pas de raviver le litige sévissant entre Boeing et Airbus car ce dernier a lui-même déposé une plainte contre l'américain, lui reprochant des aides étatiques non-conformes aux règles du commerce international. Les deux parties se renvoient la balle depuis des années laissant deviner qu’un avis défavorable pour Airbus, engendrerait la même sanction pour Boeing début 2010, quand l'OMC rendra son rapport consécutif à la plainte de la filiale d'EADS.

DL