L’inauguration de cette nouvelle voie maritime reliant la France à l’Espagne prévue avant la fin de l’année ne fait l’unanimité sur la péninsule ibérique. Tandis que le gouvernement espagnol et les présidents des ports de Gijon et Vigo semblent optimistes, le secteur privé, transporteurs en tête, se montre plus réservé.

Si le président de l'Organisme public des ports de l’État (OPPE), Mariano Navas déclare « La situation économique est difficile mais nous tablons sur une reprise de l'économie qui justifiera ce projet », la prudence se fait en revanche sentir dans l’attitude discrète du transporteur maritime espagnol Acciona qui ne souhaite pour le moment pas s’exprimer sur le sujet. Le sentiment d’un projet

« antiéconomique » domine. Trasméditerranea, filiale du groupe coûte cher à son propriétaire qui s’est vu contraint d’augmenter en janvier dernier son capital à 110 millions d’euros et de restreindre d'un tiers la capacité de ses navires. Cette délicate situation financière a d'ailleurs conduit Acciona à envisager la vente pure et simple de sa succursale. Ce qui complique les négociations de subventions.

D’autant plus que le président des transporteurs de Gijon, Enrique Riaño, estime que Saint-Nazaire, le point névralgique de la future autoroute, « n’est pas situé dans le centre de l’Europe ». Aussi, craint-il que ce réseau ne soit pas aussi efficace que les gouvernements ne l’auraient souhaité.

Le projet d’Air France de créer sa « mobile » carte d’embarquement se concrétise. Elle n’existait jusqu’alors que pour le trajet Paris-Amsterdam, elle s’étend à partir d’aujourd’hui à tous les vols en partance de Paris-Charles de Gaulle pour l’Europe (sauf Royaume-Uni). Fort de son succès, ce nouveau concept devrait s’étendre à d’autres villes françaises.

Partir le bagage léger avec son mobile comme simple preuve d’achat de billet, c’est désormais possible avec Air France ! Il suffit de s’enregistrer sur son téléphone portable et de choisir son numéro de siège jusqu’à 30 heures avant le départ. Le passager reçoit peu après sa carte d’embarquement sous forme de SMS, de MMS ou de mail avec un code barre sécurisé que le personnel d’Air France pourra directement scanner pour l’identifier.

Grimaud, une petite ville dans le Golfe de Saint-Tropez, en proie depuis plusieurs décennies à une forte érosion, mobilise, depuis des décennies, l’attention, des élus régionaux. Le devenir sombre de leur littoral les fait, en effet, réfléchir à un moyen de protéger le sable encore sauvage et jalonné de roches. Le maire de Grimaud, Alain Benedetto voit en la création d’un ponton d’accueil pour les navettes maritimes une solution efficace et pérenne pour ralentir la désagrégation de ce lieu si fragile. Cette construction serait accompagnée d’un allongement délicat des « épis » littoraux, ce qui permettrait de gagner du terrain en exploitant des bandes neuves.

Alain Benedetto espère que ce nouvel emplacement générera de nouvelles voies de circulation maritime. « Le transit entre Grimaud et Saint-Tropez peut vraiment devenir porteur dans le golfe », confie le maire. Une alternative à la voiture pour désengorger les routes du golfe. Pas moins de 22 000 véhicules empruntent chaque jour la RD 559 entre Sainte-Maxime et Saint-Tropez pendant la haute saison touristique.

Une enquête publique devrait s'ouvrir dans le courant de l'année.

Issues d'un partenariat entre le ministère français des transports, le ministère espagnol des infrastructures et deux compagnies maritimes, ces voies achemineront les camions par navires, afin d'assurer de meilleures conditions de circulation et de réguler les coûts.

Deux tracés sont pour l’heure envisagés : l'un relierait le port de Nantes-Saint Nazaire à celui de Gijon, tandis que l'autre assurerait la liaison entre Nantes et Le Havre au port de Vigo puis celui d'Algésiras.

Et les enjeux sont importants : répondre aux flux transpyrénéens permanents, désengorger les axes routiers et faire passer la part du fret non routier de 14% à 25% d'ici 2020, tel que Jean-Louis Borloo, ministre de l’environnement l’avait exprimé dans le Grenelle.

A l’heure où le Grenelle de l’environnement suscite toujours autant de respect et d’intérêt, le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo a décidé de créer un Grenelle de la mer. L’objectif est simple: réunir les acteurs du secteur pour améliorer le développement du littoral, les activités maritimes, la valorisation des métiers de la mer et instaurer une nouvelle gouvernance nationale et internationale.

Lutte contre la pollution, gestion de la pêche, organisation du transport maritime, protection de la faune et la flore marine, recherche sur l’apport énergétique des océans sont autant de thèmes qui seront étudiés par ce nouveau Grenelle. L'Etat, les collectivités locales, les acteurs de l'économie maritime et les représentants de la société civile, seront réunis d’ici quelques semaines pour préciser les modalités de leur travail.